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sabato 5 novembre 2011

Assise: La PAIX pour une civilisation de l’Amour


Assise: La PAIX pour une civilisation de l’Amour


L'événement d'Assise nous donne l'occasion d'aborder la précieuse question de la Paix et surtout la manière dont l'Eglise s'est investie à travers des siècles, à la promouvoir et à la bâtir. En ce moment plus que jamais marqué par des actes terroristes de toute sorte, par un printemps arabe ensanglanté et un brigandage international dans un contexte de crise économique généralisée, la question de la PAIX, plusieurs fois évoquée par l’Eglise, n’est pas de trop. Mais quelle a été son évolution au cours des trois grandes périodes de l'histoire de l'Eglise ?
Avant tout propos, nous sommes conscient de l'indispensable apport qu'a été le message fondamental et incontournable du plus grand bâtisseur de l'histoire des hommes qu'est Jésus Christ. A la période pastorale, les Pères de l’Eglise avaient obtenu un consensus de paix. « Au dernier jugement, disaient-ils, le critère de salut sera associé à l’action caritative ». Ainsi, Basile, Chrysostome, Ambroise et  Augustin étaient surtout préoccupés par l’Economie du Salut plutôt que de l’Economie Politique. Etant donné que la communion dans l'Eglise devrait se concrétiser par le partage, déjà à cette époque, Saint Augustin, dans Cité de Dieu, s’interrogeait sur les conditions de paix au sein même de Babylone, où les chrétiens en route vers Jérusalem, étaient obligés de vivre.
La période scientifique et pastorale correspond à la Scolastique parisienne avec Albert, Thomas, Bonaventure et Duns Scot et à la Salamanque espagnole, avec Vitoria et Suarez. Il a fallu attendre le XVe siècle pour voir le théologien et précurseur de l’économie politique moderne, Antonin de Florence, se référer à une conception de la personne fondée sur le Christ. Si les contributions de la Scolastiques sont d’ordre métaphysique, juridique et sociologique, il est clair que nous assistons déjà à un mouvement d’incarnation des valeurs chrétiennes dans une réalité historique et culturelle, marquée par le radicalisme de Machiavel et de Bodin.
A la période synthétique, marquée par les messages  des Papes, la contribution se fait sentir plus au niveau des sciences humaines. C’est la périodes des grandes encycliques à application sociale comme Rerum novarum(1891). A la suite de Léon  XIII et sur la base du thomisme, les différents Papes proposent, au-delà du libéralisme et du socialisme, contre le communisme et le capitalisme, une orientation idéale à vocation eschatologique avec Centesimus annus et Caritas in veritate.

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