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domenica 9 dicembre 2012

L’Eglise à l’heure des medias


L’Eglise à l’heure des medias


Si le nombre de followers était un critère suffisant pour remporter le trophée du pari, celui enrégistré par Benoit XVI en arrivant sur le réseau social "Twitter" serait des plus exceptionnels. Trois jours après son ouverture, le compte twitter du Pape avait déjà enrégistré 700000 followers et depuis lors les tweets ne cessent de se multiplier.
Pour le Président du Conseil Pontifical pour les Communications Sociales, le Pape a accompli un geste original dans l'histoire de l'Eglise en utilisant les opportumités offertes par les nouvelles technologies de l'information et de la communication. Selon Mgr. Celli, l'accès à ce monde de la communication électronique ne vise pas à trouver au Pape une "équipe d'admirateurs", mais veut seulement rejoindre le maximum de personnes qui par leur travail, leur dévouement et leur engagement, sont à la recherche du Dieu vrai et véritable. Ces hommes et ces femmes, continuellement, de diverses manières et sur différents fronts manifestent leur soif et leur quête de Dieu. Le Pape se propose d'être avec eux sur ce long et difficile chemin à parcourir mais qui donne un sens à leur vie. En rappel, le Pape twittera pour la première fois mercredi 12 décembre 2012, lors de l'audience générale.
C’est dans ce même sens que le 5 Décembre passé, Mgr. Claudio Maria Celli a annoncé le lancement d’une nouvelle « appli» gratuite pour smartphones d’ici à la fin de l’année, dénommée « The Pope ». Cette « appli » permettra à tous ceux qui disposent d’un iphone ou d’un ipad de suivre en temps réel les discours et les homélies de Benoît XVI grâce à plusieurs Webcams, et de se connecter à différents sites et services du Saint-Siège, à Radio Vatican et à www.va.news le site d’information du vatican.
Le Pape se veut de plus en plus proche, alors soyons de ceux qui l’aideront à diffuser le message de paix dont il est le Messager et le Grand Défenseur.

mercoledì 18 luglio 2012

Septième Anniversaire du Pontificat de Benoît XVI célébré au Burkina Faso



Septième Anniversaire du Pontificat de Benoît XVI célébré au Burkina Faso


A l’occasion du septième anniversaire du Pontificat de Benoît XVI, Son Excellence Monseigneur Vito RALLO, Nonce Apostolique au Burkina Faso, a célébré le 1er Juillet 2012 à la Cathédrale de Ouagadougou une messe d’Action de Grâce, au cours de laquelle il a prononcé cette homélie que je vous propose en intégralité.




Soaala zînd ne yâmba…
1- Chers Frères et Sœurs, c’est encore un motif de joie profonde pour moi de présider, pour la cinquième fois, cette célébration eucharistique au cours de laquelle nous prions pour le Saint-Père, le Pape Benoît XVI, en cette année où il a célébré, il y a quelques semaines, son quatre vingt cinquième anniversaire de naissance et les sept années de son pontificat.
En cette circonstance,
- Je salue très cordialement Son Excellence Mgr Philippe OUÉDRAOGO, Archevêque Métropolitain de Ouagadougou, Son Excellence Mgr Séraphin F. ROUAMBA, Archevêque Métropolitain de Koupéla et Président de la Conférence Épiscopale du Burkina-Niger, ainsi que mes Confrères dans l’Épiscopat et dans le Sacerdoce ici présents, et je remercie chacun pour sa présence, sa communion et ses prières aux intentions du Saint-Père.
- Je salue également Son Excellence Monsieur le Président de l’Assemblée Nationale, Son Excellence le Dr Jean-Baptiste OUÉDRAOGO, Ancien Chef d’État.
- Je salue aussi Mesdames et Messieurs les Présidents d’Institutions, Mesdames et Messieurs les Membres du Gouvernement, Mesdames et Messieurs les Chefs des Missions Diplomatiques et Membres du Corps Diplomatique, Mesdames et Messieurs les Représentants Permanents des Organisations Internationales et Interafricaines, les Honorables Membres du Corps Consulaire, Monsieur le Maire de la Ville de Ouagadougou, Le Kamb Naaba, Représentant de Sa Majesté le Mogho Naaba, je salue également Mesdames et Messieurs les Autorités administratives, politiques, militaires, religieuses et coutumières, les Représentants des Communautés évangéliques issues de la Réforme, les Représentants de l’Islam, les Représentants de les Religions traditionnelles.
- Je salue enfin les Religieux, les Religieuses et vous tous fidèles chrétiens venus nombreux ainsi que tous ceux qui nous écoutent à travers Radio et Télé Ave Maria, vous tous qui manifestez de l’intérêt, de l’estime et de l’affection pour la personne et l’œuvre du Saint-Père qui, pour nous catholiques, est le Successeur de l’Apôtre Pierre et le Vicaire du Christ. Soyez-en infiniment remerciés et recevez par ma voix l’expression de sa cordiale reconnaissance.
2- Après 7 ans de pontificat, on peut dire que Benoît XVI se révèle comme un homme de dialogue, un dialogue qu’il conduit avec une grande et profonde humilité qui ne cède cependant pas à l’exigence de la sincère et cohérente recherche de la vérité qui est une constante de sa vie comme l’avait si bien annoncé sa devise épiscopale : « Cooperatores veritatis » (Coopérateurs de la vérité). Cette devise montre en effet toute l’importance qu’il accorde à la recherche de la Vérité, d’abord comme théologien ensuite comme Cardinal Préfet du Dicastère pour la Doctrine de la Foi et depuis 2005 comme Pape, Servus Servorum Dei, c’est-à-dire, Serviteur des Serviteurs de Dieu.
Cet esprit de dialogue apparaît d’abord sur le plan magistériel où, avec trois encycliques, de nombreuses exhortations apostoliques et interventions diverses, il rejoint l’humanité avec lucidité sur des questions très actuelles, dans les domaines de la théologie, de l’anthropologie, de l’éthique et des questions socioéconomiques, dans ce souci d’éclairer et d’inviter à un dialogue fécond.
Cet esprit de dialogue il l’a incarné également dans les nombreux voyages qui l’ont conduit, malgré son âge, avec son bâton de pèlerin et de pasteur, dans de nombreux pays. Ces voyages sont essentiellement marqués par des rencontres avec des hommes de toute culture, de toute condition et de toute appartenance religieuse, rencontres au cours desquelles il ne cesse d’appeler l’Église à la conversion, et tous les hommes et les peuples à la fraternité, à la convivialité, à la justice et au respect des droits humains, et surtout et avant tout, il ne cesse d’annoncer l’Évangile de Jésus-Christ, Unique Sauveur de l’humanité. En cela il joue pleinement son rôle de Pontife car il essaie de jeter des ponts, les ponts du dialogue entre les peuples et les religions autour de l’exigence de la défense du bien commun et de la recherche de la vérité. C’est en fait cette vision que le Saint-Père donnait à son ministère dans une allocution préparée pour l’inauguration de l’année académique à l’Université La Sapienza de Rome mais qu’il n’a pas pu prononcer. Il disait en effet qu’« Au-delà de son ministère de Pasteur dans l’Église et en raison de la nature intrinsèque de ce ministère pastoral, il est de son devoir de maintenir vive la sensibilité pour la vérité ; d’inviter toujours à nouveau la raison à se mettre à la recherche du vrai, du bien, de Dieu et, sur ce chemin, de la pousser à découvrir les lumières utiles apparues au fil de l’histoire de la foi chrétienne et à percevoir ainsi Jésus Christ comme la lumière qui éclaire l’histoire et aide à trouver le chemin vers l’avenir » (Allocution préparée pour l’inauguration de l’année académique à l’Université La Sapienza de Rome, 17 janvier 2008).
3- Mais au-delà de cette attitude de dialogue empreinte d’humilité qui caractérise son pontificat, je voudrais relever un des aspects de sa pensée qui rejoint d’ailleurs, de manière providentielle, les textes de la liturgie de ce treizième Dimanche du Temps Ordinaire qui nous invitent à une réflexion sur la vie et sur l’espérance en une vie impérissable. Et pour cela, je m’inspire essentiellement de son homélie, prononcée à l’occasion de son quatre vingt cinquième anniversaire, qui offre en synthèse sa vision de la condition humaine et de la destinée de l’homme.
Dans cette homélie, le Saint-Père ne manque pas de s’interroger sur le mystère de la vie qui est un don mais qui pourrait ne pas être perçue comme telle en raison des nombreuses menaces qui planent sur elle : « Il n’est pas évident, écrit-il, que la vie de l’homme soit un don en soi. (Peut-elle vraiment être un beau don ?) Savons-nous ce qui pèse sur l’homme à cette époque sombre qui s’ouvre à lui – (également à l’époque plus lumineuse qui pourra venir ?) Pouvons-nous prévoir quelles difficultés, quels événements terribles il affrontera ? (Est-il juste de donner la vie ainsi, simplement ? Cela est-il responsable ou trop incertain ?) Il s’agit d’un don problématique, s’il reste tel quel. La vie biologique en soi est un don, et pourtant elle est entourée par une profonde question ».
La vie humaine est une réalité belle et exaltante, mais elle se heurte constamment à sa propre fragilité, à sa propre finitude et en fin de compte à la mort. Cette fragilité et cette précarité nous sont illustrées dans l’Évangile par la situation de la jeune fille, sous les étreintes de la mort, et celle de la femme en proie à une maladie contre laquelle elle a épuisé toutes ses économies et toute solution humaine : « Elle avait beaucoup souffert du traitement de nombreux médecins, et elle avait dépensé tous ses biens sans aucune amélioration ; au contraire la situation avait plutôt empiré » (Mc 5,26).
Au cœur de cette épreuve, les deux femmes font l’expérience du Christ comme Celui qui donne la vie et la donne en abondance. Il est découvert comme Celui qui est la réponse aux questions les plus vitales et aux aspirations les plus profondes du cœur de l’homme : sa soif de vivre et de vivre toujours.
Mais au fond, la situation de cette jeune fille et de cette femme sont l’expression de la condition de l’humanité. Elles représentent chacun de nous, dans notre soif de vivre et de nous en sortir dans cette vie, hélas, marquée par la souffrance, les épreuves, la maladie et la mort.
De nos jours en effet, les maladies sont nombreuses dont souffrent des milliers d’hommes et de femmes. Mais au-delà de ces maladies physiques, il y a aussi d’autres maladies moins perceptibles, mais non moins virulentes et destructrices. Il s’agit des maladies de l’âme et de l’esprit qui rongent et détruisent notre monde intérieur et entraînent inexorablement vers la mort.
Parmi ces nombreuses maladies, il y a surtout la fermeture du cœur à l’exigence de la recherche et de l’accueil de la vérité, fruit d’un réductionnisme anthropologique caractéristique de la culture contemporaine. C’est ce que le Saint-Père appelle le relativisme qui peut être éthique, philosophique ou religieux. Tout justement, Benoît XVI, dans l’homélie déjà citée, voit notre monde actuel comme un monde « essoufflé », presqu’à toute extrémité comme la jeune fille dans l’Évangile. Il s’agit d’un monde essoufflé « dans lequel se fait sentir la nécessité de l’eau, de l’eau pure ». Cette eau pure dont le manque caractérise la situation actuelle de l’humanité, pour le Saint-Père, est l’expression imagée de la vérité : la vérité sur l’homme et sur son destin qui doit structurer et déterminer sa relation avec les autres, sa relation avec le monde et sa relation avec son environnement. De fait, les plus graves dérives de l’histoire humaine proviennent toujours d’une vision tronquée et déformée de l’homme lui-même car, écrit le Saint Père, « Pour pouvoir vivre, pour pouvoir devenir purs, nous avons besoin qu’existe en nous la nostalgie de la vie pure, de la vérité non déformée, de ce qui n’est pas contaminé par la corruption, d’être des hommes sans tâche ».
Or, la vérité de l’homme, c’est Jésus Christ, le Verbe fait chair et Fils de Marie. C’est Lui qui révèle Dieu à l’homme et l’homme à lui-même et l’éclaire sur l’enjeu de sa vie et la portée sa destinée. Et de fait, à travers cette guérison accordée à l’une et le retour à la vie à l’autre, Jésus se révèle comme Celui qui peut assouvir véritablement la soif du cœur de l’homme au-delà de toute mesure, sa soif d’une vie qui ne finit pas. Autrement dit, Jésus est Celui en qui l’humanité accède pleinement à elle-même. Seule la rencontre vitale avec Lui transfigure le destin de l’homme.
4- La question du sens, et donc de la vérité, n’est pas secondaire. Or, rappelle le Saint-Père « Riche de moyens, mais pas autant de fins, l’homme de notre temps vit souvent conditionné par le réductionnisme et le relativisme, qui conduisent à perdre la signification des choses ; presque aveuglé par l’efficacité technique, il oublie l’horizon fondamental de la question du sens, privant ainsi de son importance la dimension transcendante. Sur cette toile de fonds, la pensée devient faible et fait place à un appauvrissement éthique accru, qui obscurcit les références et les normes de valeurs. » (Benoît XVI, Visite à l’Université Catholique du Sacré-Cœur, à l’occasion du 50ème anniversaire de l’Institution de la Faculté de Médecine et Chirurgie Agostino Gemelli, 3 mai 2012).
Au-delà de tous les succès humains, l’homme a besoin de certitudes pour vivre ; il a besoin de Dieu pour accéder à une pleine et effective conscience de lui-même. Ainsi, renchérit le Saint-Père, « Il est important, alors, que la culture redécouvre la vigueur de la signification et le dynamisme de la transcendance, en un mot, qu’elle ouvre de façon décidée l’horizon du quaerere Deum [de la recherche de Dieu] » (Benoît XVI, Visite à l’Université Catholique du Sacré-Cœur, à l’occasion du 50ème anniversaire de l’Institution de la Faculté de Médecine et Chirurgie Agostino Gemelli, 3 mai 2012) car, « Au-delà de nos nécessités et de nos capacités ce qui compte, l’essentiel est de connaître Dieu ». La connaissance de Dieu nourrit le cœur de l’homme, illumine son regard et lui ouvre des perspectives plus vastes et plus essentielles que ses succès temporels et ses acquis toujours partiels. Dans le Christ, la vie de l’homme devient vraiment féconde et déborde en générosité vers les autres « Car, précise encore le Saint-Père, Dieu fait tomber les frontières, Dieu seul peut éliminer les frontières car grâce à Lui nous sommes tous frères, nous faisons partie les uns des autres ; il nous montre que l’unicité de Dieu signifie, à la fois, la fraternité et la réconciliation des hommes, l’élimination des frontières qui nous unit et nous guérit ». La rencontre avec Dieu dans le Christ est porteuse d’une si radicale nouveauté, sur tous les plans, qu’il est difficile d’imaginer si on ne l’a pas vécue.
5- Ainsi, avec ses quatre vingt cinq ans bien accomplis, le Saint-Père respire cet optimisme et cette sérénité que seule donne la foi, c’est-à-dire, la relation avec Dieu : « Le jour où j’ai été baptisé (…), dit-il, c’était le Samedi Saint. On avait encore l’usage à cette époque d’anticiper la Veillée pascale dans la matinée, qui serait encore suivie par l’obscurité du Samedi Saint, sans l’Alléluia. Il me semble que ce singulier paradoxe, cette singulière anticipation de la lumière en un jour obscur, peut presque convenir comme image de l’histoire de notre époque. D’un côté, il y a encore le silence de Dieu et son absence, mais dans la Résurrection du Christ, il y a déjà l’anticipation du « oui » de Dieu, et en s’appuyant sur cette anticipation nous vivons et, à travers le silence de Dieu, nous entendons ses paroles, et à travers l’obscurité de son absence nous entrevoyons sa lumière. L’anticipation de la Résurrection à mi-chemin d’une histoire qui se développe est la force qui nous indique la route et nous aide à aller de l’avant ». Ainsi conclut-il, « Je me trouve dans la dernière partie du parcours de ma vie et je ne sais pas ce qui m’attend. Je sais, toutefois, que la lumière de Dieu est là, qu’Il est ressuscité, que sa lumière est plus forte que toute obscurité ; que la bonté de Dieu est plus forte que tous les maux de ce monde. Et cela m’aide à avancer avec assurance. Cela nous aide à aller de l’avant, et en cette heure, je remercie de tout cœur ceux qui m’ont constamment fait percevoir le « oui » de Dieu à travers leur foi ». (Homélie, Messe à l’occasion du 85ème anniversaire du Saint-Père).
6- Au regard de cet optimisme qui anime le Saint-Père, je ne saurais me dispenser de dire un mot sur les événements survenus au Vatican et qui ne cessent de défrayer la chronique.
Comme vous le savez sans doute, les mois passés, des documents réservés et confidentiels du Saint-Père ont été volés et diffusés sous la complicité de son majordome.
L’événement a été amplement relayé par la presse qui s’est livrée à toutes sortes d’affabulations qui n’ont autre but que d’offrir une image totalement déformée et dévaluée du Saint-Siège. Mais au-delà de la récupération médiatique, et contre toute déontologie, l’on oublie vite que ce comportement est une violation du droit à la confidentialité, droit reconnu et défendu aussi bien par La Déclaration Universelle des Droits de l’homme, qui fut adoptée par l’Assemblée Générale des Nations Unies le 10 décembre 1948, que par la Constitution italienne. En son article 12, La Déclaration Universelle des Droits de l’homme stipule en effet : « Nul ne sera l’objet d’immixtions arbitraires dans sa vie privée, sa famille, son domicile ou sa correspondance, ni d’atteintes à son honneur et à sa réputation. Toute personne a droit à la protection de la loi contre de telles immixtions ou de telles atteintes » (Déclaration Universelle des droits de l’homme, art. 12). La Constitution italienne en son article 5 quant à elle stipule : « La liberté, le secret (la confidentialité) de la correspondance et de toute autre forme de communication sont inviolables » (Art. 5). Au regard de ce qui est arrivé, on peut dire que ce droit reconnu à tous les hommes n’est pas reconnu au Pape et à ceux qui lui ont écrit.
Le Saint-Père s’en est trouvé profondément attristé parce que, en plus d’être une violation du droit à la confidentialité, il s’agit là d’un outrage au rapport de confiance entre le Saint-Père et des personnes qui lui ont écrit pour lui exprimer, en toute confiance, en raison de son ministère, des réflexions, des observations, des manifestations de conscience, des épanchements de cœur. Autrement dit, au-delà du droit à la confidentialité, le vol et la publication de ces documents constituent une flagrante violation, d’une extrême gravité, du droit à l’intimité et une violation des consciences des personnes qui se sont adressées au Saint-Père comme à un père et au Vicaire du Christ.
Ce vol et cette diffusion de documents réservés constituent également une transgression au serment prononcé devant Dieu de ne jamais révéler à personne ce que l’on viendrait à savoir en raison de son travail au sein du Saint-Siège.
Ces manœuvres sordides, diffusées par des médias sans éthique professionnelle, qui visent à discréditer et à affaiblir l’autorité morale du Saint-Père et de l’Église, références sans équivoque pour d’innombrables personnes et institutions dans le monde, ont certes profondément endolori le Souverain Pontife, mais elles n’ont en rien entamé sa sérénité, son courage et sa détermination dans la conduite de l’Église comme il l’exprime lui-même. « Les événements de ces derniers jours, concernant la Curie et mes collaborateurs, m’ont rendu profondément triste, dit-il, mais cela n’a jamais occulté la ferme certitude qu’en dépit de la faiblesse de l’homme, les difficultés et les épreuves, l’Église est guidée par l’Esprit Saint, et que le Seigneur ne la laissera pas sans son aide ni sans soutien sur sa route »
Aussi, je vous invite à prier pour le Saint-Père afin qu’il tienne ferme la barque de Pierre malgré toutes les tempêtes. Je vous invite aussi à prier pour la conversion de ceux qui ont trahi la confiance du Pape et pour ceux qui lui ont écrit et qui ont retrouvé leurs confidences sur la place publique. Nous sommes sûrs que le Seigneur saura tirer le bien du mal et que tout concourt au bien de ceux qu’Il aime.
7 - Malgré les épreuves qui la traversent, la vie est un don, un don de Dieu à travers lequel Lui-même veut se donner encore davantage à l’homme à travers la foi. Mais, pour le Saint-Père, la condition essentielle qui ouvre le cœur de l’homme à ce don, c’est la simplicité du cœur et l’humilité ; simplicité et humilité qu’il saisit dans la figure de la petite Bernadette Soubirous : « Cette petite sainte, écrit-il, a toujours été pour moi un signe qui m’a indiqué d’où provient l’eau vive dont nous avons besoin – l’eau qui nous purifie et nous donne la vie – et un signe de ce que nous devrions être : avec tout le savoir et toutes les capacités, qui sont pourtant nécessaires, nous ne devons pas perdre le cœur simple, le regard simple du cœur, capable de voir l’essentiel, et nous devons toujours prier le Seigneur afin que nous conservions en nous l’humilité qui permet au cœur de demeurer clairvoyant ? de voir ce qui est simple et essentiel, la beauté et la bonté de Dieu ? et de trouver ainsi la source dont provient l’eau qui donne la vie et purifie ». C’est l’attitude illustrée par le père de la fille et la femme dans l’Évangile. L’humilité nous fait prendre conscience de notre petitesse et nous ouvre à Celui qui peut combler nos attentes les plus sublimes.
Après quatre vingt cinq ans de vie, et après bien des expériences parfois douloureuses de la vie et de l’histoire humaine, Benoît XVI peut affirmer avec sérénité et assurance : « La bonté de Dieu est plus forte que tout mal en ce monde ».
7- C’est à cette conviction de foi que le Saint-Père, au terme d’une longue expérience de la vie et d’une profonde relation avec Dieu, nous invite en ce Dimanche où nous prions avec lui et pour lui : « La bonté de Dieu est plus forte que tout mal en ce monde ». Et dans le Christ, c’est Dieu Lui-même qui veut nous rejoindre au creux de nos épreuves et même au cœur de nos tombeaux pour ouvrir sous nos pas les chemins d’un avenir nouveau et inespéré. Puisse cette célébration eucharistique nous donner l’occasion de rencontrer et d’accueillir Celui qui est le Chemin, la Vérité et la Vie, Jésus Christ notre Seigneur et notre Dieu, qui vit et règne, avec le Père et l’Esprit Saint, maintenant et pour les siècles. Amen
Wênd na reeg-d kosgo

martedì 19 giugno 2012

UNE DES PLUS BELLES LEÇONS DU CHEMIN DE VIE



UNE DES PLUS BELLES LEÇONS DU CHEMIN DE VIE
Ne JAMAIS JUGER PERSONNE parce que vous ne savez pas ce qu'elle traverse en ce moment. C'est leçon que je retiens, après avoir lu cette histoire de Viviane Tiendrébéogo, journaliste reporter, Télévision du Burkina, que je partage avec vous.
Un médecin est entré a l'hôpital dans la hâte après avoir été appelé pour une chirurgie urgente.
Il a répondu à l'appel, a changé dès que possible ses vêtements et est allé directement au bloc de chirurgie.
Là, Il trouve le père du garçon qui fait des allées et venues dans le hall.
En voyant le médecin arriver, le papa hurla : "Pourquoi avez-vous pris tout ce temps pour venir ? Vous ne savez pas que la vie de mon fils est en danger ? Vous n'avez pas le sens de responsabilité » ?
Le médecin sourit et dit : « Je suis désolé, je n'étais pas dans l'hôpital et je suis venu le plus rapidement possible après avoir reçu l'appel… Et maintenant, je souhaite que vous vous calmez pour que je puisse faire mon travail »
Me calmer ? et si c’était votre fils vous calmeriez vous? Si votre propre fils meurt maintenant que ferez vous » ? dit le père avec colère.
Le médecin souri encore et répondit : " Je dirai.. De la poussière nous sommes venus et épousseter nous retournerons, béni soit le nom de Dieu". Les médecins ne peuvent pas prolonger des vies. Allez et intercédez pour votre fils, nous ferons de notre mieux par la grâce de Dieu.
Le père murmura et dit : "Donner conseil quand nous ne sommes pas concernés c’est si facile"
La chirurgie a pris quelques heures après lesquelles le médecin sorti heureux: « Merci Dieu ! Votre fils est épargné, Si vous avez n'importe quelle question, demandez à l'infirmière ! »
« Pourquoi est-il si arrogant ? Il ne pouvait pas attendre quelques minutes pour que je me renseigne sur l'état de mon fils » a Commenté le père en voyant l'infirmière après que le médecin soit parti.
L'infirmière répondit, les larmes descendant son visage : « Son fils est mort hier dans un accident de route,il était à l'enterrement quand nous l'avons appelé pour la chirurgie de votre fils. Et maintenant qu'il a épargné la vie de votre fils, il est parti pour finir l'enterrement de son fils ».
Ne JAMAIS JUGER PERSONNE parce que vous ne savez pas ce qu'elle traverse en ce moment.
N'oublie pas de PARTAGER.

mercoledì 18 aprile 2012

Des prêtres pour relever le défi de l’unité dans un monde de violences ethniques


Des prêtres pour relever le défi de l’unité dans un monde de violences ethniques
La 27è Assemblée Générale de la Fraternité Sacerdotale Burkina-Niger qui se tient depuis le 17 Avril  2012 au Grand Séminaire St Jean Baptiste de Ouagadougou, permettra aux 400 prêtres d’échanger, pendant 4 jours, autour du thème  « Le Clergé diocésain face aux défis du monde actuel ». Je vous livre un article de Alexandre Le Grand ROUAMBA qu’il consacre au journal Le Pays de ce 18 Avril 2012.
Le président de la Commission épiscopale pour le Clergé, Mgr Der Raphaël Dabiré, Evêque de Diébougou, avoue que tous les défis convergent vers la sainteté du prêtre. Il s’agira donc, au cours de cette 27e Assemblée générale de la Fraternité sacerdotale, d’identifier les défis auxquels fait face l’Eglise au Burkina, au Niger afin de travailler à les relever.
En attendant les différentes réflexions, Mgr Der RaphaëlDabiré parle des défis liés à l’évangélisation dans un monde préoccupé par le besoin matériel, des défis de l’unité dans un monde de violence ethnique, religieuse et étatique, des défis de la paix et de la non-violence et des défis de l’auto-prise en charge pour une Eglise qui est sous-perfusion financière. Face à tous ces défis, il a été rappelé que la communauté peut aider le prêtre à les relever à travers compréhension et tolérance. Pour Mgr Der Raphaël Dabiré, on ne doit pas rejeter le prêtre sur la base des a priori.
Cette 27e Assemblée générale que le recteur du Grand séminaire St Jean a qualifiée de rencontre des amis du ressuscité se révèle être un temps d’écoute du Christ sur des traits importants du sacerdoce du prêtre. Il s’agit là de prendre de nouveaux engagements pour un plus grand témoignage et pour la « confusion de l’ennemi et pour la plus grande gloire de Dieu » selon l’abbé André Toé. Pour l’archevêque de Ouagadougou, Philippe Ouédraogo, la Fraternité sacerdotale est un esprit de partage plus que jamais nécessaire. Pour lui, le monde compte sur le témoignage de la vie de sainteté du prêtre. Alors, ajoute-t-il, l’Eglise ne saurait progresser qu’en renforçant les liens de communion entre ses pasteurs. La présidente du Conseil national des laïcs, Bernadette Confé, pense que la 27e AG de la fraternité sacerdotale est une occasion d’examen de conscience pour encourager et soutenir les prêtres dans leur vie envahie par de multiples défis.
Le Nonce apostolique, Mgr Vito Ralo, a rendu hommage à l’engagement pastoral des prêtres avant de leur lancer : « Vous êtes une ressource et un trésor pour l’église au Burkina Faso et au Niger ». Mgr Vito Ralo a rappelé qu’ « aujourd’hui, l’Eglise a besoin de témoins crédibles », d’où cette opportunité qu’offre l’AG de « susciter un nouvel élan de sainteté ». Du 17 au 20 avril 2012, des communications seront données par des personnes ressources.
Alexandre Le Grand ROUAMBA



giovedì 5 aprile 2012

Quand l’Amour s’exprime dans le quotidien de notre existence



Quand l’Amour s’exprime dans le quotidien de notre existence
A Pâques, nous célébrons la victoire du Christ sur la mort. C'est la Résurrection du Seigneur, c'est le sommet  de la vie chrétienne, c'est la source d'une espérance  et d'une force nouvelle pour les hommes et les femmes de toute la terre, sans la moindre délimitation.
Donner la vie éternelle à celui qui était mort, accorder son pardon sans condition à celui qui avait commis l'irréparable, renouer ce qui semblait irrémédiablement perdu, proposer une issue là où tout semblait définitivement bloqué, voilà le message centrale de la manifestation de l'amour de Dieu qui a bien voulu ressusciter Jésus d'entre les morts.
C'est à cette joie que nous sommes tous conviés. Il ne reste plus qu'à nous laisser transformer notre vie de tous les jours par des actes concrets. Tel est le mystère de la Résurrection : le surgissement de la vie même de Dieu dans le quotidien de notre existence.
Bonne et Heureuse Fête de Pâques

domenica 18 marzo 2012

Message de Mgr. Lucas Kalfa SANOU aux frères musulmans de Banfora


 Le dialogue interreligieux en marche à Banfora

Son Excellence Mgr Lucas K. SANOU, Evêque de Banfora a été invité le samedi 17 septembre 2011 à la conférence générale des frères musulmans de Banfora. Voici l’intégralité du discours qu’il a prononcé en la circonstance:

Frères croyants de la Communauté musulmane de la Comoé,
Que la paix de Dieu soit avec vous !
Tout d’abord je vous remercie de votre aimable invitation à cette assemblée générale pour le renouvellement de votre bureau exécutif provincial et de cette opportunité à prendre la parole au milieu de vous.
J’en profite donc pour vous saluer et remercier le Tout Puissant pour les relations de fraternité qui existent entre nous avec vos dirigeants, mais également entre croyants chrétiens et musulmans à tous les niveaux, ce qui nous amène à souvent célébrer les fêtes des uns et des autres ensemble. Ce fut le cas récemment pour la conclusion du mois du Ramadan le 31 août dernier.
A cette occasion nous avions demandé aux différentes Communautés chrétiennes de vous faire parvenir le message du Conseil Pontifical pour le Dialogue interreligieux qui portait cette année sur la nécessité pour nous « Chrétiens et Musulmans, de promouvoir la dimension spirituelle de l’homme ». Je saisis l’occasion de cette assemblée pour vous remettre ce même message en français et en arable.
Chrétiens et Musulmans reconnaissent la dignité de la personne humaine dotée de droits et de devoirs, voilà pourquoi, dans le quatrième paragraphe de son message, le Cardinal Jean-Louis Tauran disait et je cite : « la transmission de ces valeurs humaines et morales aux jeunes générations constitue une préoccupation commune. Il nous appartient de leur faire découvrir qu’il y a le bien et le mal, que la conscience est un sanctuaire à respecter, que cultiver la dimension spirituelle rend plus responsable, plus solidaire, plus disponible pour le bien commun ».
C’est d’ailleurs cette conviction qui nous a conduits, votre grand Iman et moi-même, ainsi que d’autres autorités coutumières et religieuses à collaborer ensemble à la résolution de nombreuses crises locales, souvent avec succès. Devant vous tous ici, je le remercie pour ses conseils judicieux qui nous ont été très utiles.
L’heure n’est pas aux longs discours, je vous souhaite une fructueuse assemblée générale, dans l’unité et la paix. Que le Tout Puissant vous inspire le choix des hommes disponibles et généreux pour le bureau exécutif. Qu’il accroisse et rende toujours plus féconde notre collaboration pour la paix, l’entente et le développement intégral des populations de notre région.
                        Je vous remercie !
                                                    Mgr Lucas Kalfa Sanou
                                                          Evêque de Banfora

venerdì 16 marzo 2012

Marchons ensemble vers Pâques pour le renouveau de notre diocèse



Marchons ensemble vers Pâques pour le renouveau de notre diocèse
"Marchons ensemble vers Pâques pour le renouveau de notre diocèse" est l’orientation que Mgr Lucas Kalfa Sanou a donné au Diocèse de Banfora pour son message de Carême 2012. Le père de la Famille diocésaine établit un lien entre le Carême et le tout Premier Synode dans lequel il engage toute l’Eglise diocésaine de Banfora. Voici le contenu du message :
Chers frères et sœurs en Christ,
00.  Depuis les journées pastorales du mois de septembre 2011, la décision a été résolument prise d’engager toute la famille diocésaine dans une marche synodale ; le premier du genre dans notre diocèse, après treize années d’existence.
          Le récent pèlerinage de Fabedougou 2012 a vu le lancement de ce premier synode diocésain, en présence du Ministre de la Communication, de nos autorités régionales, d’une foule immense de chrétiens, musulmans et adeptes de la Religion Traditionnelle. Dans son homélie, Monseigneur Anselme Titianma Sanon, archevêque émérite de Bobo-Dioulasso, a souligné la signification d’un synode qui est avant tout une marche commune d’une Famille diocésaine dans la prière, la réflexion et la participation de toutes et tous. Comme Marie à Cana, Notre Dame des Grâces, à qui ce haut-lieu est dédié, il nous a invités à « faire tout ce que le Christ nous dira » en ce temps de synode. D’ailleurs, à la fin de l’eucharistie de ce pèlerinage, tous les curés, présidents de conseils paroissiaux et responsables des structures et institutions diocésaines ont reçu les « grandes lignes » (lineamenta) du synode dont les travaux se trouvaient ainsi lancés. A cause de l’ampleur de ce travail synodal à faire durant ce temps de carême, j’ai hésité à faire une exhortation de carême. Cependant, à la demande des Curés, je vous adresse ce mot, certes moins long, pour faire le lien entre le synode et le carême, en situant les activités de carême dans la marche synodale pour un renouveau du diocèse, d’où ce titre : « Marchons ensemble vers Pâques pour le renouveau de notre diocèse ».
01. Carême et synode
Chers frères et sœurs, à l’exemple du peuple de Dieu qui a cheminé quarante ans au désert, marchant vers la Terre promise, nous venons de commencer notre marche de quarante jours vers Pâques. Le peuple de Dieu tout entier était sorti d’Egypte, pays de servitude, et tous ensemble, il s’était mis en route pour reconnaître au désert la bonté, l’amour et la miséricorde de Dieu à son égard. Pareillement, nous tous croyants, baptisés ou catéchumènes, nous sommes appelés à faire du carême un chemin de conversion et de purification, un chemin de fraternité dans la justice et le partage, un chemin de charité et de réconciliation ; car tous nous sommes pécheurs et nous avons besoin de la miséricorde de Dieu. C’est ce que nous proclame le prophète Joël : « Revenez à moi de tout votre cœur, dans le jeûne, les larmes et le deuil. Revenez au Seigneur votre Dieu, car il est tendre et miséricordieux, lent à la colère et plein d’amour, renonçant au châtiment. Qui sait ? Il pourrait revenir, il pourrait renoncer au châtiment, et vous combler de ses bienfaits » (Jl 2,12-14).
          Convertissons-nous donc en travaillant à devenir saints et en nous réconciliant avec nos frères, afin de « ne pas laisser sans effet la grâce reçue de Dieu » (2 Co 6,1). Cette conversion qui est à la fois personnelle et communautaire, est un effort de retour à la rectitude morale, un processus qui fait peu à peu de l’homme pécheur et mortel un être saint et divin dont l’Esprit Saint peut prendre possession totalement.
          Le synode diocésain s’inscrit parfaitement dans cette démarche parce que, comme l’indique le sens étymologique de ce mot, faire synode, c’est « faire route ensemble », dans la prière et la réflexion. Au bout de quatorze ans de cheminement dans la foi, comme le peuple de Dieu au désert, nous voulons faire le point de la situation du diocèse à travers les différents thèmes pastoraux vécus, à travers la mise en œuvre du plan pastoral « Peuple de prophète », afin de voir dans quelle direction poursuivre notre route.
          Le synode veut être l’occasion pour repenser, réordonner, réorganiser, relancer, compléter, augmenter le trésor des expériences vécues et que nous conservons dans le cœur. Comme l’a dit Mgr Anselme Sanon, nous comptons sur la prière, la réflexion et la contribution de chaque fille et fils du diocèse pour atteindre ce renouveau de la mission diocésaine.
02. Le  message du Pape
          Pour nous aider dans notre marche de carême et de synode, le Pape nous a adressé le message suivant, inspiré de la lettre aux Hébreux : « Faisons attention les uns aux autres pour nous stimuler dans la charité et les œuvres bonnes » (He 10,24). Dans ce message, le pape Benoît XVI nous fait réfléchir sur la charité qui est au cœur de la vie chrétienne à travers trois aspects :
La responsabilité envers le frère, qui exige que nous fassions attention à lui comme Dieu le fait (Lc 12,24). Cette responsabilité est une attitude contraire à l’indifférence qui n’est pas « gardien » de la sœur ou du frère (Gn 4,9). L’autre est mon frère en humanité ou même dans la foi. C’est la source de la fraternité, de la solidarité, de la justice et de la miséricorde. Cette responsabilité inclut la correction fraternelle en vue du salut éternel du frère (cf. Pr 9,8s ; Mt 18,15). La correction fraternelle fait partie intégrante de la charité fraternelle.
Le don de la réciprocité qui amène chacun à veiller au bien matériel, moral et spirituel les uns des autres. Il faut plaire « à son prochain pour le bien, en vue d’édifier » (Rm 15,2), en ne recherchant pas son propre intérêt, « mais celui du plus grand nombre, afin qu’ils soient sauvés » (1 Co 10,33). De même que par l’Eucharistie nous sommes unis au Christ, pour être les membres d’un seul Corps, de même notre existence est liée à celle des autres, dans le bien comme dans le mal. Nos péchés comme nos œuvres d’amour ont aussi une dimension sociale.
La marche commune vers la sainteté. Le Pape termine par un appel universel à la sainteté : « L’attention réciproque a pour but de nous encourager mutuellement à un amour effectif toujours plus grand, ‘’comme la lumière de l’aube, dont l’éclat grandit jusqu’au plein jour’’ (Pr 4,18), dans l’attente de vivre le jour sans fin en Dieu »[1]. Nous avons tous reçu des richesses spirituelles utiles à l’accomplissement de ce plan divin, pour le bien de l’Eglise et pour notre salut personnel (cf. Lc 12,21b ; 1 Tm 6,18).
03. Que devons-nous faire ?
Nous connaissons tous les pratiques traditionnelles que l’Eglise propose pour le temps du carême ; ce sont également les lieux concrets de mise en pratique de nos objectifs synodaux évoqués plus haut. L’évangile du mercredi des cendres (Mt 6,1-8) nous a rappelé ces pratiques traditionnelles : l’aumône, la prière et le jeûne. Elles ne sont pas inconnues des autres religions, et par conséquent ne sont pas chrétiennes en elles-mêmes ; elles ont besoin d’être christianisées pour nous convertir à Dieu et aux autres. Tout dépend de la manière de les vivre.
« Quand tu fais l’aumône, ne fais pas sonner de la trompette devant toi,… ».
Il faudrait que notre sens de l’aumône dépasse le geste occasionnel de pitié ou de simple philanthropie pour atteindre le partage vrai en vue d’une amélioration des conditions de vie de tous nos frères. En outre, c’est le lieu de penser à l’auto prise en charge dont nous parlons sans cesse ; que puis-je faire à mon niveau pour permettre à la famille diocésaine d’atteindre l’auto prise en charge ou même de financer les frais liés au synode diocésain ? Ce partage doit aller jusqu’au don de nous-mêmes pour le salut de tous à l’exemple de Jésus.
          Le denier du culte dont la collecte est organisée en ce temps de carême s’inscrit dans le même esprit de partage et d’auto prise en charge du diocèse. En payant son denier du culte, chaque baptisé contribue à faire vivre son église famille surtout en ce moment où toute l’Eglise Famille du Burkina s’est mis résolument dans cette perspective. Les temps demeurent durs et la pauvreté en progrès, mais face aux besoins pressants et nombreux de notre diocèse, faisons un effort pour mobiliser d’abord nos ressources locales et n’oublions pas que « Dieu aime celui qui donne avec joie » (2 Co 9,7).
« Quand vous priez, ne soyez pas comme ceux qui se donnent en spectacle ».
Le carême est un temps fort de prière personnelle, communautaire et liturgique. Et comme cela a été dit plus haut, notre première participation au synode se situe dans la prière pour la réussite des travaux de ce cheminement. Les célébrations du mercredi des cendres, des chemins de croix et de la Semaine Sainte regroupent de grandes foules. Mais au-delà de ces moments forts, chacun est invité à redoubler d’effort pour une vie de prière plus intense et vraie, alimentée à la source de la Parole de Dieu. Le Secrétariat du synode vous fera parvenir une prière à réciter quotidiennement afin de soutenir nos efforts de prière. Le carême est l’occasion pour nous de prier en famille et de revaloriser les sacrements, en particulier ceux de l’eucharistie et de la réconciliation.
N’oublions pas que « L’Eglise vit de l’eucharistie », selon la 14ème encyclique du Bienheureux Jean-Paul II ; pensons donc à demander des messes pour confier tous nos soucis à Dieu et pour lui rendre grâce de ses nombreux bienfaits que nous ne percevons pas souvent.
« Et quand vous jeûnez, ne prenez pas un air abattu, comme ceux qui se donnent en spectacle ».
Par le jeûne nous faisons l’expérience de ce que beaucoup de nos frères vivent à cause de la misère ou de la famine surtout en cette année, par suite des mauvaises récoltes. Nous pouvons donc mieux les comprendre et le fruit de notre jeûne devrait servir à les soutenir.
D’autre part, le prophète Isaïe (cf. Is 58,1-9) nous montre qu’il y a différentes façons de jeûner : l’humilité, la justice, l’entente, la bonté, le partage, l’hospitalité, l’écoute de l’autre, etc. Si le jeûne est vraiment assumé, et non subi, il facilite la vie de prière, libère de ce qui retient à la terre, et permet le partage avec ceux qui manquent du nécessaire.
Mais le fondement chrétien du jeûne, c’est le mystère de mort et de résurrection du Christ : pour nous chrétiens, le jeûne n’a désormais de sens qu’inséré dans le mystère pascal. Nous jeûnons parce que l’Epoux nous a été enlevé et donc pour le retrouver (cf. Mt 9,15).
          Frères et sœurs
          Que l’intercession de Marie, Notre Dame des Grâces, nous donne de vivre pleinement ce temps favorable de carême et de cheminement synodal dans la joie, la conversion et la prière pour l’annonce de la Bonne Nouvelle du salut.
          Que sa prière nous accompagne et nous soutienne dans nos efforts de renouveau et de sainteté. Amen !
                                                    Mgr Lucas Kalfa Sanou
[1] Message de carême 2012 de Benoît XVI, n° 3.

giovedì 8 marzo 2012

Aux femmes de toutes conditions



Aux femmes de toutes conditions


En cette fête du 8 Mars, Journée Internationale de la Femme, c’est un texte de sa Sainteté le Pape Paul VI, adressé aux Femmes à l’issue des travaux du Concile Vatican II, que je médite avec vous. Un texte audacieux, traversé par un souffle, souvent oublié, et que le 8 mars permet peut-être de redécouvrir. Il n'a rien perdu de son actualité comme nous le précise ZENIT dans sa livraison de ce jour 8 Mars 2012. Suivons plutôt  Paul VI dans son message du Mercredi 8 décembre 1965:

« Et maintenant, c’est à vous que nous nous adressons, femmes de toutes conditions, filles, épouses, mères et veuves; à vous aussi, vierges consacrées et femmes solitaires: vous êtes la moitié de l’immense famille humaine!
L’Eglise est fière, vous le savez, d’avoir magnifié et libéré la femme, d’avoir fait resplendir au cours des siècles, dans la diversité des caractères, son égalité foncière avec l’homme.
Mais l’heure vient, l’heure est venue, où la vocation de la femme s’accomplit en plénitude, l’heure où la femme acquiert dans la cité une influence, un rayonnement, un pouvoir jamais atteints jusqu’ici.
C’est pourquoi, en ce moment où l’humanité connaît une si profonde mutation, les femmes imprégnées de l’esprit de l’Evangile peuvent tant pour aider l’humanité à ne pas déchoir.
Vous femmes, vous avez toujours en partage la garde du foyer, l’amour des sources, le sens des berceaux. Vous êtes présentes au mystère de la vie qui commence. Vous consolez dans le départ de la mort. Notre technique risque de devenir inhumaine. Réconciliez les hommes avec la vie. Et surtout veillez, nous vous en supplions, sur l’avenir de notre espèce. Retenez la main de l’homme qui, dans un moment de folie, tenterait de détruire la civilisation humaine.
Epouses, mères de famille, premières éducatrices du genre humain dans le secret des foyers, transmettez à vos fils et à vos filles les traditions de vos pères, en même temps que vous les préparerez à l’insondable avenir. Souvenez-vous toujours qu’une mère appartient, par ses enfants à cet avenir qu’elle ne verra peut-être pas.
Et vous aussi, femmes solitaires, sachez bien que vous pouvez accomplir toute votre vocation de dévouement. La société vous appelle de toutes parts. Et les familles même ne peuvent vivre sans le secours de ceux qui n’ont pas de famille.
Vous surtout, vierges consacrées, dans un monde où l’égoïsme et la recherche du plaisir voudraient faire la loi, soyez les gardiennes de la pureté, du désintéressement, de la piété. Jésus, qui a donné à l’amour conjugal toute sa plénitude, a exalté aussi le renoncement à cet amour humain, quand il est fait pour l’Amour infini et pour le service de tous.
Femmes dans l’épreuve, enfin, qui vous tenez toutes droites sous la croix à l’image de Marie, vous qui, si souvent dans l’histoire, avez donné aux hommes la force de lutter jusqu’au bout, de témoigner jusqu’au martyre, aidez-les encore une fois à garder l’audace des grandes entreprises, en même temps que la patience et le sens des humbles commencements.
Femmes, ô vous qui savez rendre la vérité douce, tendre, accessible, attachez-vous à faire pénétrer l’esprit de ce Concile dans les institutions, les écoles, les foyers, dans la vie de chaque jour.
Femmes de tout l’univers, chrétiennes ou incroyantes, vous à qui la vie est confiée en ce moment si grave de l’histoire, à vous de sauver la paix du monde!»


martedì 28 febbraio 2012

Famille comme patrimoine de l’humanité


Famille comme patrimoine de l’humanité
La VIIème  Rencontre Mondiale des Familles se tiendra à Milan du 23 Mai au 03 Juin 2012. C’est ce 28 Février 2012 que le programme de la prochaine visite de Benoît XVI à Milan (Italie) pour redonner à la Famille toute sa valeur,  a été rendu public. En rappelle, cette initiative du Conseil Pontifical pour la Famille découle de l'exhortation apostolique «Familiaris Consortio» de Jean-Paul II publiée en 1981. La première journée mondiale remonte à 1994 et, depuis lors, ces journées ont lieu chaque trois ans, pour célébrer ce don divin qu’est la famille humaine, pour réfléchir sur la mission de la famille chrétienne comme église domestique et unité de base de l'évangélisation.
La famille qui est le cadre indispensable pour l’édification de la société, est le lieu où l’on apprend à donner sens et valeur à la vie, à la justice et à la paix. Une famille fondée sur le mariage indissoluble entre un homme et une femme est un bien inestimable et irremplaçable pour les enfants, considérés comme le fruit de l’amour des parents.
Des familles traversent certes des difficultés de la vie quotidienne, en vivant une situation de précarité liée au chômage, de l'incertitude face à l'avenir, de la souffrance physique et morale. Mais la certitude que Dieu aime chacun sans distinction et est proche de chacun par son amour, qui nous rend capables d'affronter, de vivre et de dépasser la fatigue des problèmes quotidiens".